Originaire de Bretagne, Lucille Sertin est arrivée en Normandie après des études à Paris et une première expérience professionnelle au Canada. Guide touristique et médiatrice culturelle à Port-en-Bessin, elle savoure au quotidien le fait de travailler et de vivre au bord de la mer.
Avoir la chance de travailler en plein air une grande partie de l’année, surtout aux beaux jours, près de la mer, est un privilège.
Quel a été le déclic ? Pourquoi la Normandie ?
Après mes études à Rennes puis à Paris, je suis partie en service civique au Canada. De retour en France, j’ai cherché du travail et j’ai trouvé deux opportunités d’emploi intéressantes en Normandie. Je suis allée y faire des repérages et j’ai apprécié la région. J’ai été embauchée en tant que guide touristique et médiatrice culturelle au centre culturel de Port-en-Bessin, en mars 2024. J’assure les visites guidées proposées par l’office de tourisme de la ville, j’anime les activités du musée numérique et je présente les expositions du centre culturel.
Quelle image aviez-vous du territoire ?
Est-ce que vous aviez des clichés ?
Oui, j’avais des clichés. J’imaginais le Calvados comme un territoire gris et triste, avec peu d’activités et de distractions. Mais lorsque je suis arrivée, j’ai découvert tout le contraire. Il y a, en effet, de nombreuses activités en lien avec la mer à découvrir, différents musées à explorer, ainsi que des associations, des soirées. La région est finalement bien plus dynamique que l’idée que j’en avais.
Comment s’est passée votre intégration ?
Je dois dire que j’ai rapidement été intégrée dans différents groupes, à Bayeux ou à Caen. Les Normands sont très ouverts. Je ne m’ennuie pas, à tel point que je dois décliner certaines invitations.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile, compliqué ?
Je suis arrivée trois mois avant le 80e anniversaire du Débarquement et trouver un logement à cette période n’a pas été une mince affaire… J’ai d’abord pensé à m’installer à Bayeux, mais j’ai finalement fait le choix de vivre à Caen, à une quarantaine de minutes en voiture de Port-en-Bessin. En effet, lorsque l’on a un métier social comme le mien, où l’on connaît beaucoup de monde, il est préférable de ne pas vivre dans la commune où l’on travaille, afin de préserver sa vie privée.
Qu’est-ce que vous appréciez en Normandie ?
La nature, les falaises, les paysages… La Normandie me rappelle les grands espaces du Canada. Avoir la chance de travailler en plein air une grande partie de l’année, surtout aux beaux jours, près de la mer, est d’une certaine manière un privilège. Les longues plages accessibles dès la fin de journée offrent un cadre idéal pour marcher. Et puis, il y a cette richesse d’activités alentour, comme la voile, que je pratique.
Est-ce que vous vous sentez Normande aujourd’hui ?
Je ne sais pas si je me sens Normande. Je suis quelqu’un qui aime voyager, prendre un sac à dos pour partir à la découverte d’autres pays, d’autres cultures. Concernant la Normandie, je peux dire que le cadre de vie est agréable, que les Normands sont accueillants et faciles d’accès.
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Sa première surprise
En Normandie, les paysages sont très variés. Je retrouve par exemple un échantillon des prairies du Canada avec la plaine de Caen, de l’Irlande avec la Hague, de montagne avec la région de la Suisse Normande.
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Le gros plus
La gastronomie normande – le boudin noir aux pommes, les moules à la crème. Bref, de la nourriture qui réchauffe les coeurs, comme à la montagne…
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Le petit moins
L’hiver normand, humide et venteux.
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Des clichés à démonter
Je pensais que toute la Normandie était triste et grise à cause des sombres façades des maisons du sud de la Manche. J’ai été très surprise de voir que dans le Calvados les maisons étaient claires comme dans les Causses.
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Ses découvertes et coins insoupçonnés
La Pointe du Hoc au coucher du soleil, les sentiers de la Hague et la Suisse normande.
