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Originaire de Normandie, Jonathan Bertin est un photographe très suivi sur les réseaux sociaux, connu pour son travail sur la couleur et les sensations. Il présente son exposition « Impressionism » à l’Abbatiale Saint-Ouen de Rouen, du 15 juin au 14 juillet 2024.

Je trouve que la Normandie regorge de tellement de couleurs différentes, entre ses falaises, ses végétations, ses jardins et ses côtes. La palette de couleurs est fascinante.

Jonathan Bertin

Qui suis-je ?

Je m’appelle Jonathan et je suis photographe. J’aime porter mon regard sur l’environnement qui nous entoure, ainsi que sur les petites choses du quotidien. J’ai grandi du côté d’Honfleur, effectué une année de lycée à Caen, puis j’ai réalisé un BTS photographie au Havre. Cette formation m’a permis de comprendre le milieu de la photographie, d’apprendre à utiliser les outils et à me débrouiller.

Après ma formation, j’ai commencé ma carrière à Rouen avant de voyager tout autour du monde. Même si chaque voyage m’a marqué, une ville l’a été un peu plus : Hong Kong. J’ai également apprécié les paysages et la nature de Madère. Lorsque j’ai débuté, mon objectif était de ramener les plus belles photos de mes voyages. Aujourd’hui, mon approche a changé ; je recherche quelque chose de différent, m’orientant plus vers le plaisir.

Comment êtes-vous venu à la photo ?

J’ai pris conscience de ma passion pour la photographie à l’âge de quinze ans, lors d’un voyage aux États-Unis en famille. Après deux semaines de vacances, je suis rentré avec plus de 3500 photos ! Et j’ai acquis mon premier vrai appareil photo à l’âge de 17 ans.

Inspiré par mon grand-père, passionné de technologie, j’ai initialement envisagé une carrière d’ingénieur. Mais je me suis rendu compte que les sciences ne m’attiraient pas particulièrement. J’ai donc décidé de me tourner vers des études en photographie, attiré par son aspect à la fois technique et créatif. Peu manuel, j’ai décidé de laisser parler mes yeux.

J’utilise différents types d’appareils, l’argentique, le numérique, sur smartphone, mais pour des raisons plus pratiques, je travaille essentiellement sur le numérique. Lorsque je travaille une photo, il m’arrive souvent d’en prendre entre 300 et 400 pour expérimenter. Le numérique me donne la liberté de prendre mon temps, d’effectuer de multiples essais et d’avoir un rendu plus précis.

La Normandie et moi

Après avoir vécu quelques années à Rouen, je réside aujourd’hui à Paris pour le travail. C’est plus simple ainsi, mais Rouen me manque. C’est vraiment ma ville de cœur : j’aime son ambiance, son rythme, et son marché sur la place Saint-Marc. Je trouve que la lumière joue merveilleusement bien sur cette place, et j’aime observer les changements de lumière au fil des heures sur les arches.

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C’est une ville à taille humaine où tout peut se faire en marchant. Il y a un parfait mélange entre son centre historique et les quais qui permettent de s’aérer. Tout y est fluide. Elle m’inspire beaucoup.

Un autre lieu que j’aime beaucoup est Le Tréport avec ses cabanes colorées.

Mes inspirations

J’ai été bercé dans mon enfance par les paysages marins, ce qui a marqué mon regard et mon rapport à la peinture, notamment en ce qui concerne les reflets et les couleurs. Je trouve que la Normandie regorge de tellement de couleurs différentes, entre ses falaises, ses végétations, ses jardins et ses côtes. La palette de couleurs est fascinante. Parmi les photographes qui m’ont inspiré, il y a Ernst Haas, l’un des premiers à s’intéresser autant à la couleur dans les années 50.

Mon rôle d’ambassadeur

Je suis très fier d’être normand. On a tellement de chance, c’est une région incroyable d’histoire, de diversité, je trouve que c’est assez unique dans le monde.

Comment est né le projet “Impressionism” ?

L’aventure a commencé par un appel de Normandie Tourisme me proposant de partir, dans le cadre du 150ème anniversaire du mouvement, sur les traces des impressionnistes et de visiter les lieux qui les ont inspirés.

Peut-on faire des photos avec ce trouble, ce flou « impressionniste » ? C’est la question que je me suis posée lorsque j’ai commencé. Au fur et à mesure du voyage, l’envie de créer des effets d’instantané, non par la peinture mais par la photo, m’a plu et je me suis pris au jeu. J’ai tenté de retranscrire les émotions et la perception de leur environnement, de m’approprier leur héritage, de le comprendre, et de m’exprimer avec leur approche dans la réalité d’aujourd’hui. Cette envie s’est transformée en une exposition, un documentaire intitulé “Le Chemin” et un livre.

En étudiant les différents peintres, j’ai adoré découvrir le travail de Camille Pissarro, son rapport à la couleur, et son émulsion édulcorée, très touchante, qui s’éloigne de la perception traditionnelle des couleurs.

Un des lieux que j’ai aimé découvrir est le Moulin de Connelles, à une demi-heure de Rouen. Lorsqu’on y arrive, on a l’impression de traverser le temps et de se retrouver à une autre époque. J’ai déjà prévu d’y retourner.

Mes futurs projets

J’avais réalisé une première exposition en 2019 dans une petite boutique à Rouen. Aujourd’hui, je suis fier de revenir et de présenter mon travail au sein de la magnifique Abbatiale Saint-Ouen à Rouen, du 15 juin au 14 juillet 2024. Nommée « Impressionism », cette exposition réunit une trentaine d’images réalisées en Normandie, à la manière des peintres impressionnistes. Elle est organisée par Normandie Tourisme en partenariat avec la Ville de Rouen et le festival Normandie Impressionniste.

Même si j’ai mille et un projets en tête, pour le moment, j’ai envie de faire vivre celui-là au maximum. Ensuite, j’aimerais reprendre le temps de voyager, de découvrir d’autres pays et de tester des approches plus documentaires dans mon travail.

Pour en savoir plus : Jonathan Bertin, la photographie et l’impressionnisme

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