Pascal Frise, habite Saint-Vigor-le-Grand, près de Bayeux, dans le Calvados.
Nous sommes tous des ambassadeurs, on a tous des petites pépites à partager, à découvrir !
La FFRandonnée a lancé fin février 2022 la saison 6 de son concours Mon GR préféré. Par ce concours, la Fédération souhaite montrer la richesse des territoires et terrains de pratique de la randonnée itinérante dans les différentes régions de France. En 2022, c’est le TSN, ou Tour de la Suisse Normande, qui a été élu GR préféré de Français avec 22,6% des voix. Pascal Frise, fier ambassadeur normand, nous explique les charmes de ce parcours.
Qui suis-je ?
« Je m’appelle Pascal Frise, j’ai bientôt 59 ans et j’habite Saint-Vigor-le-Grand, près de Bayeux, dans le Calvados. Je suis arrivé en Normandie en 2000, suite à un transfert professionnel. Je suis marié, j’ai une fille, et suis grand-père depuis le 17 août ! Je suis d’ailleurs plutôt papi cadeau comme on dit…
J’ai plusieurs passions : la randonnée, le longe-côté… j’ai commencé la randonnée à l’âge de 20 ans. En arrivant en Normandie, j’ai intégré à un club à Caen, pour faire de la randonnée, généralement de 20 à 25 km. Mais je pars aussi parfois avec mon épouse sur des parcours de randonnée de 200 km, sur trois semaines. Pour moi, c’est une vraie activité sportive. C’est aussi un très bon moyen de découvrir une région. Je suis globalement passionné par tous les projets qui traversent ma vie, y compris professionnellement. En effet, je suis cadre bancaire à la Caisse d’Épargne Normandie, j’ai 40 ans de carrière bancaire derrière moi et serai bientôt en retraite, bien méritée, mi-décembre.
La Normandie et moi
Mon activité professionnelle a eu beaucoup d’impact sur ma vie personnelle parce que j’ai pu faire des choses sur lesquelles j’ai beaucoup appris. A la Caisse d’Épargne, je suis notamment responsable des financements de d’infrastructures et énergies renouvelables. Donc des projets structurants pour notre région.
Mon principe ? Je ne finance pas ce que je ne comprends pas. J’ai donc eu la chance d’appréhender et d’approfondir des sujets très novateurs, importants pour la Normandie. Je pense par exemple aux projets offshores, aux financements du Pont de Normandie, à l’hydrogène, et toutes les nouvelles technologies… Je connais donc bien l’ensemble du territoire. On a un puzzle de départements différents mais qui se marient très bien : on a des forces dans l’Eure, dans l’Orne… partout ! Il y a la Manche, qui a beaucoup d’atouts sur les ENR, la Seine-Maritime, sur lequel il y a beaucoup de locomotives industrielles, et le développement de l’axe Seine… On a un territoire qui est riche de partout !
Mon rôle d’ambassadeur
Nous sommes tous des ambassadeurs, on a tous des petites pépites à partager, à découvrir. Je porte notamment le projet du comité de soutien au GR de Pays® Tour de la Suisse Normande qui a été plébiscité au concours Mon GR préféré. Au travers de mon activité au club de randonnée de Caen, j’ai découvert qu’il y avait des randonneurs qui avaient œuvré pendant plusieurs années, avec le soutien du comité départemental de la randonnée du Calvados, pour remettre en avant un GR de pays – oublié avec le temps. Ces quatre personnes ont fait un travail colossal pour valoriser ce GRp, c’est-à-dire retrouver le tracé d’origine, refaire le balisage, négocier avec les collectivités et les agriculteurs… J’ai donc créé un comité de soutien indépendant pour valoriser leur initiative au niveau régional, et national. J’ai la volonté de repositionner la randonnée comme sport et activité d’attractivité économique. Je souhaite également attirer de nouveaux publics, des familles, des jeunes… C’est très bon pour la santé. J’aimerais également que l’on puisse se saisir de l’accessibilité, afin que des personnes à mobilité réduite puissent profiter de ces parcours.
Les atouts du GRP
Ce Tour de la Suisse normande est très particulier : on assimile souvent la Normandie à sa façade maritime, aux belles plages, ou à son bocage et ses terres agricoles. La Suisse normande, c’est un parcours avec un fort dénivelé, des falaises, des méandres de rivière, des moyennes montagnes. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle Suisse normande : des Suisses qui étaient venus découvrir le territoire s’étaient sentis presque chez eux ! Il permet de découvrir un pan de la Normandie que les gens connaissent peu.
C’est également un parcours qui se fait sur plusieurs jours, avec beaucoup de choses à voir, de l’hébergement : cela crée donc un impact économique local.
C’est également une activité peu coûteuse et très bonne à tous points de vue. La pratique de la marche permet notamment d’atténuer certains traumatismes cardiaques, de se maintenir en forme. Ce sont des bienfaits physiques et psychologiques très importants et accessibles à tout le monde
Les impacts de la victoire
L’impact est énorme. Il faut savoir que chaque année, le parcours gagnant attire tous les clubs de randonnée de France.
Donc au-delà de faire découvrir un espace méconnu de la Normandie, au-delà de mettre à l’honneur le travail de ces bénévoles/randonneurs , je veux surtout souligner que la Normandie est un vrai territoire de randonnée. Et que cette activité est source d’une économie locale importante. Cela sauve parfois des villages ! Les randonneurs ont besoin de dormir, de se restaurer, et de voir des choses. Avec cette victoire, je peux assurer que les tous les clubs de randonnée de France vont appeler pour venir le faire. J’ai toujours considéré que ce sujet était un sujet de la Normandie. C’est toute la Normandie qui en profite.
Bon à savoir :
Le Tour de la Suisse normande – circuit de 113 km – homologué en GR de Pays® par la FF Randonnée en 2020, permet aux randonneurs de parcourir six étapes d’une vingtaine de kilomètres chacune, ces dernière reliant les principaux points d’intérêt et sites remarquables du territoire normand : Rochers des Parcs, Rochers de la Houle, La Roche d’Oëtre, La Vallée des Vaux…