Virginie Chapdelaine habite à Jullouville dans la Manche ou elle tient une ferme pédagogique.
C’est vraiment un endroit magnifique, je m’y sens bien !
Qui suis-je ?
« A la naissance de notre premier enfant, j’ai décidé de changer de projet professionnel, je faisais beaucoup de théâtre et j’avais dans l’idée de monter un projet culturel à la ferme. Pour donner une âme à la maison que nous avons construite à quelques kilomètres, j’ai décidé d’aménager un jardin. Petit à petit, j’ai ainsi créé une ferme pédagogique que j’ai ouverte en avril 2003, quand mes enfants avaient 2, 4 et 6 ans. J’ai tout de suite vu le potentiel de faire venir des gens dans ce jardin, dans lequel j’ai fait pousser des plantes méditerranéennes, atypiques pour la région il y a 20 ans. Nous y avons ensuite apporté des animaux, puis je me suis mise à faire des confitures et des sirops avec les plantes comestibles. Nous avons installé un four à pain à l’ancienne et je propose désormais aux gens de faire eux-mêmes leur pain. Je reçois des scolaires, des particuliers, des maisons de retraite, des centres de loisirs…
Je me suis récemment formée à la pédagogie par le rire, je propose donc chaque semaine des séances de yoga du rire, dans mon jardin. J’ai lancé également un hébergement insolite : les gens viennent dormir dans un tonneau, installé dans le jardin. C’est novateur : je suis la seule dans la Manche – il en existe deux dans l’Orne et un en Seine-Maritime – c’est d’ailleurs pour cela que je suis référencée dans la Manche Box. Dès que j’ai une passion dans un loisir, j’essaie de la rentrer dans mon activité professionnelle. Comme ça, je ne me m’ennuie pas et je travaille en me faisant plaisir, ce qui est à mon sens la solution pour être bien au travail ! »
La Normandie et moi
« C’est un coup de cœur ! Mais un peu par hasard… En 1993, par suite d’un mariage avorté quand j’habitais à Blois – j’ai quitté mon futur mari un mois avant le mariage – j’ai connu un changement de vie radical. Comme j’étais déjà conseillère agricole, j’ai envoyé des candidatures spontanées dans de nombreux départements… Il y avait une chose que je souhaitais par-dessus tout, c’était d’être près de la mer. Et c’est le département de la Manche qui m’a convoquée en premier pour un entretien. Je me rappelle cette première impression, d’avoir trouvé un endroit où j’allais me sentir bien.
Ce que j’ai trouvé à Jullouville, c’est vraiment un havre de paix. J’ai toujours beaucoup voyagé, même petite. Mais à part à Paris, où j’ai vécu le plus longtemps, il n’y avait pas un endroit où je me sentais chez moi. En arrivant à Jullouville, ça a été le coup de cœur. C’est un endroit magnifique, je m’y sens bien. Pour m’intégrer, j’ai participé à beaucoup d’associations, j’ai fait de nombreuses activités, il y a deux ans, j’ai même été élue au bureau de l’OT… pour quelqu’un qui n’est pas d’ici, c’est une belle reconnaissance. »
Mon rôle d’ambassadeur
« Il s’illustre par le coup de fil d’une boîte de production télévisée en août 2017. Ils cherchaient un ambassadeur pour un tournage télé de l’émission « les 100 lieux qu’il faut voir » sur France 5. Le principe était de faire un focus sur trois ou quatre lieux phares des départements, animé par des ambassadeurs locaux.
C’est une belle reconnaissance ! J’étais totalement libre de poser les questions que je voulais aux gens que l’on rencontrait : à la fonderie de cloches de Villedieu-les-Poêles, un patron pêcheur qui rentrait de la pêche du homard bleu, l’administrateur du Mont-Saint-Michel, un guide dans la Baie et le restaurateur de la Citadelle avec qui j’ai cuisiné le homard.
C’était une très belle expérience à vivre. Je me souviens d’avoir eu un réel enthousiasme à rencontrer les gens et de vivre ces moments privilégiés. Mon rôle d’ambassadrice, je le conçois comme ça : rencontrer des gens et partager mes ressentis. Un ambassadeur n’est pas là pour faire guide touristique mais pour partager des émotions et donner envie aux gens d’aller voir ce qui l’a ému. Que ce soit par l’originalité du lieu ou par celle des gens qui accueillent. »