Remis par des jeunes de 15 à 25 ans du monde entier, le Prix Liberté récompense chaque année une personne ou une organisation engagée dans un combat en faveur de la liberté. Organisé par la Région Normandie et mis en œuvre par l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, basé à Hérouville-Saint-Clair, ce dispositif innovant permet de sensibiliser les générations d’aujourd’hui et de demain à la liberté, à la paix et aux droits de l’Homme. Une manière contemporaine de rendre hommage au passé, en restant ancré dans les valeurs portées par le Débarquement du 6 juin 1944. Alors que les candidatures sont ouvertes pour la 6ème édition jusqu’au 12 janvier, retour sur les 5 lauréats célébrés en Normandie depuis le lancement du Prix.

Greta Thunberg – 2019

La première lauréate, et pas des moindres, ne pouvait résonner qu’avec les questions d’aujourd’hui : le 21 juillet 2019, la jeune militante écologiste suédoise, Greta Thunberg, a reçu le premier Prix Liberté, à Caen, en présence du vétéran Charles Norman Shay. Tourné vers l’échange et le partage, le Prix met en lumière des combats pour la liberté variés. Le jury avait ainsi sélectionné trois finalistes parmi les 113 propositions : le blogueur saoudien Raif Badawi, le photojournaliste chinois Lu Guang et la militante suédoise Greta Thunberg. Ce sont ainsi les problématiques environnementales qu’ont souhaité mettre en lumière la majorité des 4015 jeunes de 64 pays impliqués dans le vote final

Loujain Al-Hathloul – 2020

Le Prix Liberté 2020 a été décerné à l’occasion du Forum mondial Normandie pour la Paix, à Loujain Al-Hathloul, militante saoudienne pour les droits des femmes. Emprisonnée jusqu’en février 2021, après presque 3 ans de détention barbare en Arabie saoudite, ce sont ses sœurs qui avaient fait le déplacement pour recevoir le prix et échanger avec le public, le 2 octobre 2020. Le jury international, dans ses délibérations, avait choisi également parmi les 238 propositions, l’avocate et militante iranienne pour les droits de l’Homme Nasrin Sotoudeh et le Père Pedro Opeka, connu pour le combat qu’il mène contre la pauvreté à Madagascar. A noter que ce sont des élèves normands qui ont soumis la candidature d’origine : des jeunes du CIFAC et du lycée Charles de Gaulle, à Caen.

Sonita Alizadeh – 2021

Troisième lauréate du Prix Liberté, Sonia Alizadeh est une rappeuse afghane engagée notamment contre le mariage forcé. Le jury international 2021, dans ses délibérations, avait choisi trois combats parmi les 251 propositions : Sonita Alizada ; la militante pour la démocratie à Hong Kong Agnes Chow, et le journaliste d’investigation marocain Omar Radi. Ayant échappé au mariage forcé à deux reprises, dont l’une dès l’âge de 9 ans, Sonita – Hirondelle, oiseau migrateur en Afghan – a fait de la lutte contre cette pratique un enjeu central de ses textes. Aujourd’hui réfugiée aux États-Unis, elle a bouleversé la majorité des 5 683 votants issus de 86 pays dans le monde.

Child Rights and Rehabilitation Network – 2022

Première organisation à remporter le Prix Liberté, en 2022, le CRARN (Child Rights and Rehabilitation Network) veille à apporter un soutien médico-social, psychologique et humanitaire aux enfants des rues au Nigeria. Dans ce pays, ils sont notamment victimes de discrimination en raison de prétendus pouvoirs maléfiques. Ce combat plutôt méconnu a fait l’adhésion de la majorité des 7 111 votants en ligne issus de 41 pays. Mohamad Al Jounde, pour son action en faveur de l’éducation des enfants déplacés par la guerre en Syrie et Theresa Kachindamoto, cheffe Malawi connue pour son militantisme pour l’éducation et pour sa lutte contre les mariages précoces, étaient les deux autres finalistes, sélectionnés par mis 370 dossiers soumis par 1 372 jeunes du monde entier.

Le Club des jeunes filles leaders de Guinée – 2023

Fondée en 2016, cette association présidée par Hadja Idrissa Bah milite pour les droits des femmes et des enfants de la République de Guinée, en luttant principalement contre les mariages forcés, les violences sexuelles et les mutilations génitales. Lauréate du Prix Liberté 2023 parmi les finalistes ECPAT International (End child prostitution, child pornography and trafficking of children for sexual purposes) et Txai Surui, respectivement un réseau d’associations luttant contre l’exploitation sexuelle des enfants et visage de la défense de l’Amazonie, l’association a recueilli la majorité des 9 604 voix (76 pays) participant au vote. La cérémonie du Prix Liberté s’est déroulée le 30 mai dernier au Zénith de Caen pour remettre à Hadja Idrissa Bah, Présidente Fondatrice du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, le trophée ainsi qu’un chèque de 25 000 euros pour défendre sa cause.

A retenir

Le Prix Liberté est un prix pour les jeunes et par les jeunes : un prix unique voté, conçu et décerné par les jeunes du monde, en les impliquant à chacune de ses étapes, des propositions soumises au jury international jusqu’à la désignation finale du ou de la lauréat(e). Proposé par la Région Normandie, mis en œuvre avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, en partenariat étroit avec les Autorités Académiques de Normandie et le réseau Canopé, le Prix Liberté constitue un hommage à tous ceux qui se sont battus et continuent à se battre pour cet idéal.

 

Pour participer à cet appel, il suffit de proposer en groupe la personne ou l’organisation de son choix et défendre son combat récent pour la liberté. Le Prix Liberté peut être une personne ou une organisation, médiatique ou méconnue. Il/Elle doit avoir mené au moins une action concrète au cours des trois dernières années. À vous de faire votre choix et de trouver les bons arguments. Une des propositions se verra remettre le Prix Liberté !

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