Partez à la rencontre de Maxime Pagnon, menuisier ébéniste inspiré par la démarche écologique et responsable qui a su adapter son métier à ses convictions personnelles.
Un métier engagé
C’est en pleine campagne, au contact de la nature, près de Livry dans le Calvados, que Maxime a installé son atelier de menuiserie ébénisterie. Depuis 14 ans, il crée, invente et fabrique des meubles en petite série, réutilisant les chutes de bois pour en faire des objets décoratifs, ou du quotidien (miroir, planche à découper, nœuds papillons en bois…).
C’est mon cheval de bataille. Chez d’anciens patrons, j’ai vu trop de gaspillage, le stock coûte cher, et si le bois ne sert pas, il finit brûlé au fond de la cour ou dans des bennes. J’espère, avec le métier que j’ai entre les mains, pouvoir démontrer que l’on peut faire de belles choses avec ce bois. Et parfois, je trouve de belles pépites.
Chiner, récupérer, recycler… Maxime s’inspire de ce qu’il trouve : la création vient souvent au contact d’un objet, d’une essence ou d’une autre matière. Très impliqué dans l’écologie, Il a su « mélanger son métier à sa vision personnelle, à savoir le moins de déchets possible et faire attention à notre planète. » Dans son atelier, toutes sortes de bois sont stockés, provenant de la récupération : meubles démontés (chêne, hêtre…), planches récupérées, ou encore bois de palette (résineux).
Sur-mesure et transmission
Maxime pousse encore plus loin sa démarche en utilisant des finitions écologiques (peintures et vernis bio issus d’huile de lin, fabriquée en Normandie), et en sensibilisant le grand public et les futurs ébénistes. Il reçoit souvent des stagiaires, car il n’y a rien de plus important pour lui que la transmission : « l’humain passe avant tout, j’essaie de changer la vision des choses dans notre métier. »
Il est important de sensibiliser les gens à ces métiers remis au goût du jour. Les jema sont importantes pour expliquer que notre savoir-faire pourrait être en danger, si ces artisans n’étaient pas passionnés.
Ses clients, eux aussi sensibilisés, se plaisent à retrouver dans leurs nouveaux mobiliers un morceau nostalgique d’un ancien meuble de famille, réadapté selon leurs besoins ou leurs envies. Ses créations d’inspiration japonaise ou scandinave plaisent beaucoup, si bien que le sur-mesure a trouvé une place de plus en plus importante dans son activité.
En définitive, s’il devait définir l’artisanat, ce serait « un retour aux vraies valeurs et des métiers de passionnés. Les JEMA sont une bonne occasion de sensibiliser le public à tous ces savoir-faire qui refont surface. »
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