François-Xavier Craquelin est éleveur de race normande et producteur de cidre fermier bio en Seine-Maritime. En 2013, il décide de conjuguer ses deux passions, en élevant ses bœufs au cidre. Il crée et dépose alors la marque du Bœuf Cidré. Une technique qui permet d’obtenir une viande plus persillée, plus savoureuse et tendre !
Du bœuf de Kobé au bœuf cidré
La race normande est bien connue comme étant une bonne laitière, mais un peu trop oubliée pour sa viande, excellente. François-Xavier est parti de ce constat en cherchant à se démarquer et à valoriser cette « belle race avec un beau persillé ». Il trouve l’inspiration en dégustant une autre spécialité, venue du monde asiatique : le bœuf de Kobé. Un bœuf élevé à la bière japonaise et massé au saké. Producteur de cidre bio, il adapte cette technique et crée un nouveau concept avec le cidre de sa production.
Notre élevage aujourd’hui, c’est la conjonction du cidre, de l’autonomie alimentaire et du bien-être animal. On ne pousse pas les animaux pour les abattre le plus rapidement possible. On sait qu’il faut attendre entre 3 et 4 ans pour élever un bœuf correctement. On va jusqu’à emmener nos bœufs à l’abattoir avec notre bétaillère de façon à préserver l’animal jusqu’au bout.
Des conditions optimales
En pâturage 7 mois de l’année, les bœufs sont nourris avec de l’herbe, de la luzerne, du tourteau de lin, du colza… directement produits sur l’exploitation. Une alimentation choisie et locale à laquelle s’ajoute : 15 litres de cidre par bœuf et par jour durant les 4 mois qui précèdent l’abattage ! Le bénéfice ? Associé à des conditions d’élevage exceptionnelles, l’alcool confère en effet une meilleure qualité à la viande, qui se caractérise par un « persillé plus important ». (NDLR : le persillé indique le degré d’infiltrations de graisse se trouvant au sein même du tissu musculaire.)
Selon François-Xavier, la qualité de la viande passe bel et bien par le bien-être animal. Les bœufs de son exploitation sont choyés. Une brosse de massage a été installée dans leur étable, afin de leur permettre de se détendre sur des airs de musique classique.
On ne cherche pas à produire en grande quantité, mais à valoriser différemment quelques hectares de terre en y plantant nos graines et en amenant du plaisir sur les tables en faisant revivre de vieilles recettes normandes.
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