Spécialiste reconnue de la détection industrielle et des accessoires acoustiques pour l’aéronautique et la défense, Factem affiche de solides ambitions. Membre du cluster NormadieAerospace (NAE), la PME bayeusaine dévoile à l’occasion du Salon du Bourget 2025 son tout dernier modèle : le casque CL3, conçu spécialement pour les environnements bruyants.
En 15 ans à peine, Factem s’est hissée au premier rang des spécialistes européens de la détection industrielle et de la communication en environnement critique… La PME de 80 salariés, installée à Bayeux, travaille désormais avec les plus grands donneurs d’ordre du ferroviaire, de l’aéronautique ou de la défense, comme la SNCF, Airbus, ou encore Thalès…
L’ancienne usine SAGEM à la base de Factem
La “success story” a démarré en 2011 à Bayeux, où Factem a vu le jour, suite à l’acquisition de l’ancienne usine Sagem Défense et Sécurité par Alain Dulac, un ancien cadre de l’entreprise, et son associé Philippe Chanteau.
Dans le concept de Sagem, il y avait des centres de Recherche et Développement en région parisienne, des équipes commerciales à Paris et des usines de fabrication en province. En reprenant cette usine, nous avions donc une capacité de production, mais pas de force commerciale ni d’équipe R&D.
Les deux hommes – aujourd’hui respectivement PDG et Directeur Général Adjoint de Factem – remontent alors les équipes idoines afin de reprendre le flambeau des anciens produits Sagem sur un seul et même site.
Un spécialiste de la détection industrielle
La détection industrielle reste, aujourd’hui encore, au cœur de l’activité de la PME.
C’est dans notre usine que, depuis plus de 70 ans, est fabriqué pour la SNCF le détecteur ferroviaire de passage des trains qui déclenche la fermeture des barrières des passages à niveau et l’envoi des annonces en gare.
Une activité toujours sur les rails puisque la PME bayeusaine a remporté, l’année dernière, le nouveau marché lancé par la SNCF pour concevoir et fabriquer sa nouvelle génération de détecteurs.
Dans le même secteur, FACTEM développe et produit aussi des interrupteurs magnétiques indispensables à certaines installations industrielles comme les ponts roulants dans les ports, les chariots des laminoirs ou les ports d’écluse. Depuis 2022, la PME a également élargi son champ d’action à la conception de détecteurs de niveaux (d’eau potable pour les châteaux d’eau, d’eau usée pour les stations d’épurations ou d’hydrocarbure pour les raffineries) en reprenant une TPE complémentaire de ses activités, la société HITEC.
Un acteur incontournable de l’acoustique en conditions extrêmes
À la reprise de l’usine Sagem, en 2011, Alain Dulac et Philippe Chanteau décident aussi d’investir le terrain de l’acoustique, laissé en l’état par SAGEM. La PME axe principalement ses recherches sur “ la transmission de la parole en environnements difficiles ”, autrement dit la conception et le développement de micros et de casques pour les secteurs de l’aéronautique ou la défense. Restructuration, investissements… Un véritable défi et des efforts récompensés en 2020, lorsque le casque FL20 développé par Factem est choisi par Airbus pour équiper ses avions. Un marché remporté face au spécialiste américain du son Bose, réputé pour la qualité de ses appareils.
Aujourd’hui, nous avons la spécificité d’être techniquement au niveau des plus grands et économiquement compétitifs, tout en concevant, en développant et en fabricant nos produits à Bayeux, en France.
En 5 ans, Factem a produit plus de 15 000 casques FL20, dont 5 000 unités uniquement sur l’année 2025. A l’occasion de l’édition 2025 du Salon International de l’aéronautique et de l’espace, du 16 au 22 juin 2025 au Bourget, l’entreprise présente son tout dernier modèle : le CL3. Innovant dans sa conception, ce casque assurera un confort optimal pour les longs vols dans les cockpits d’aéronefs à hélices.
Factem, la R&D comme pilier
Pour développer ces produits de haute technologie et capter de nouveaux marchés, Factem investit massivement en Recherche et Développement. Chaque année, l’entreprise bayeusaine y consacre 10 à 12 % de son chiffre d’affaires.
La R&D nous permet de développer nos propres produits pour élargir notre gamme, de concevoir des solutions sur-mesure pour répondre à des appels d'offres – comme les accessoires d’une nouvelle radio pour la défense terrestre, par exemple – ou de participer à des travaux de recherche fondamentale.
Factem contribue ainsi au programme européen Cleansky, qui vise à décarboner le transport aérien, ou à des projets financés par le COnseil pour la Recherche Aéronautique Civile (CORAC).
Nous travaillons en ce moment sur des technologies incluant l'IA dans le traitement du signal sonore au niveau des micros, afin d’atténuer les bruits ambiants et améliorer la transmission vocale. Mais nos travaux peuvent aussi porter sur de nouveaux composants ou matériaux, pour améliorer l'isolation acoustique et phonique par exemple.
La PME vise le statut d’ETI
Porté par la conjoncture – entre un secteur aéronautique qui a retrouvé ses niveaux d’avant COVID et des dépenses pour la Défense soutenus par un contexte géopolitique tendu – Factem a vu son chiffre d’affaires bondir pour atteindre les 17 millions d’euros en 2024 (+ 50 % par rapport à 2023). La PME entend encore se développer pour atteindre le statut d’Entreprise de Taille Intermédiaire (ETI). Une taille critique pour être plus résistante aux assauts du marché, de la concurrence et des exigences des grands donneurs d’ordre.
Un objectif que Factem compte bien atteindre dans les mois à venir, à la fois en se regroupant avec d’autres entreprises du secteur et grâce à une ambitieuse politique de recrutements à venir.
“ Nous avons des besoins dans pratiquement tous les domaines de l’entreprise : pour la partie commerciale, R&D mécanique, électronique et gestion de projets, aussi bien qu’en production au sens large avec des opérateurs, des ingénieurs qualité, des logisticiens… Toute la chaîne est concernée.
Un ancrage local revendiqué
Son envergure internationale n’empêche pas Factem de continuer à revendiquer fièrement ses racines normandes.
Être situé en Normandie est un avantage : partout dans le monde, nos clients comme nos fournisseurs savent immédiatement nous situer.
” Côté infrastructures, l’aéroport de Caen – avec des vols directs vers Toulouse, Lyon ou Londres – est un équipement clé pour nos équipes commerciales comme pour nos clients et Paris n’est qu’à deux heures de train, avec une ligne directe depuis la gare de Bayeux. Le cadre de vie reste, enfin, un atout pour notre politique de recrutement… “. Entre ancrage local et ambitions internationales, Factem a trouvé la bonne fréquence pour se développer !
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