C’est par amour pour une Normande et par passion pour l’histoire de la région qu’Olivier Jacobs, 30 ans, a quitté la Belgique pour venir vivre en Normandie. Installé à Bayeux avec sa compagne, il guide désormais les touristes sur les plages du Débarquement.
En Normandie, je suis épanoui et détendu.
Quel a été le déclic ? Pourquoi la Normandie ?
J’ai grandi à Philippeville, en Belgique, près de la frontière française. J’ai travaillé pendant 8 ans en tant que professeur d’anglais et de néerlandais en Belgique. J’ai aussi été guide bénévole sur le site de la Butte du Lion, à Waterloo, où j’ai rencontré ma compagne. Après avoir vécu ensemble un an en Belgique, elle a souhaité rentrer en France et nous avons donc cherché un endroit où nous poser. La Normandie, dont elle est originaire, est apparue comme un bon compromis.
Avez-vous facilement trouvé du travail ?
Pour nous installer, il fallait que je trouve un emploi intéressant et qui corresponde à mes compétences dans la région. J’ai justement trouvé un poste de guide au sein d’Overload Tours, près de Bayeux, qui propose des circuits pour découvrir les plages du Débarquement. J’y suis guide depuis 2 ans : j’accompagne les clients, majoritairement des Anglais et des Américains, de l’abbaye d’Ardenne à Pegasus Bridge en passant par Saint-Lô. Je suis passionné par l’histoire militaire depuis tout petit. Plus jeune, j’insistais auprès de mes parents pour venir en vacances en Normandie pour visiter les sites historiques de la région. Finalement, ça paraît bien plus logique pour moi d’être guide touristique en Normandie que prof en Belgique, où j’avais beaucoup de stress. Ici, je partage ma passion et je me sens beaucoup plus détendu !
Quelle image aviez-vous du territoire ?
Est-ce que vous aviez des clichés ?
Pour moi, la Normandie c’était des bunkers, des plages, des maisons à pan de bois et du calvados ! La Normandie, c’est bien plus que ça ! Ce qui m’a vraiment fasciné en m’installant dans le Calvados ou en visitant la Manche dont est originaire ma compagne, c’est la gentillesse réelle et sincère des Normands. Ils sont calmes, attentifs et bien loin du cliché des personnes un peu froides qu’on entend parfois.
Comment s’est passée votre intégration ?
Nous avons rencontré pas mal de monde avec notre travail ou dans notre résidence. Les gens sont vraiment faciles d’accès en Normandie, ouverts à la discussion, c’est très agréable. Nous avons par exemple rencontré un couple dans un magasin de jeux de société et nous avons commencé à parler. Aujourd’hui, ce sont devenus véritablement des amis, que nous voyons régulièrement. Ici, c’est un peu comme en Belgique, où les gens sont assez ouverts.
Aujourd’hui, qu’appréciez-vous à Bayeux ?
J’aime beaucoup Bayeux, où nous vivons. C’est une ville avec beaucoup d’histoire et qui a eu la chance de ne pas être bombardée pendant la guerre, donc encore très jolie. Nous avons la mer juste à côté, la forêt de Balleroy de l’autre. Pour les amoureux de nature et de grands espaces, c’est le rêve. Dans le centre, tout est accessible à pied. Pour aller au restaurant ou faire les petites boutiques, nous ne prenons jamais la voiture. Bayeux est aussi une ville calme et très sécure, on peut sortir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Au niveau culturel, il y a de quoi faire : les Médiévales, le Festival international de Cirque, le D-Day Festival, des expositions, des événements… Personnellement, je ne m’ennuie pas à Bayeux, qui est un bon compromis entre la ville et la campagne.
Est-ce que vous vous sentez Normand aujourd’hui ?
Ça commence ! La preuve, je commence à utiliser des mots de patois normand et je commence à bien maîtriser le “heu là” ! Plus sérieusement, ce sont des choses qui viennent avec le temps, mais je pense qu’on peut vite se sentir chez soi en Normandie.
01
Sa première surprise
La météo, qui change très vite et très fort.
02
Le gros plus
Les Normands
03
Le petit moins
“ Y’en a-t-il vraiment un ?”
04
Des clichés à démonter
Les Normands seraient indécis, “p’tet ben que oui, p’tet ben que non”… Ça ne m’a jamais frappé.
05
Ses découvertes et coins insoupçonnés
La plage de Sainte-Honorine-des-Pertes : une plage de galets, avec des falaises et une cascade, très peu fréquentée. On a l’impression d’être au bout du monde, c’est magnifique !
