Il a été sélectionné en 2022 comme l’un des 17 sites emblématiques de France dans le cadre de la Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern, et accueillera des délégations internationales pour les JOP de Paris 2024. Il est également le théâtre de nombreux événements hippiques, d’activités novatrices, ou encore de formations d’excellence. Pourquoi-comment sur le Haras national du Pin, un lieu symbolique (et normand !) du monde équin.

C’est quoi ce lieu ?

Le Haras national du Pin n’est rien de moins que le plus ancien et le plus célèbre des haras nationaux. Situé dans le département de l’Orne, sur la commune du Pin-au-Haras, il s’étend sur plus de 1100 hectares. Il répondait à l’origine à une volonté et un besoin : produire des chevaux les plus performants pour les transports, le travail agricole, la cavalerie militaire et la cour de Versailles.

Qui l’a créé ?

Il a été le premier haras royal de France construit sous l’impulsion du roi Louis XIV – qui n’a pu voir le résultat puisque les travaux ont commencé l’année de sa mort, en 1715. Des travaux qui ont duré 5 ans – d’abord la cour en forme de fer à cheval puis le château, édifié en 1730. Très largement inspiré du Château de Versailles, on retrouve notamment la longue allée et de grandes perspectives, d’où son surnom « le Versailles du cheval ».

Qu’est-ce qu’on y trouve ?

A l’origine, son objectif était d’abriter des étalons reproducteurs, les meilleurs de France et propriétés de l’état. Depuis 2015, le haras a ajouté de nouvelles cordes à son arc en accueillant des compétitions sportives et en organisant tout au long de l’année plusieurs manifestations culturelles. Spectacles, mais aussi élevage, et formations d’excellence ! Le Domaine accueille différentes structures, toutes liées au monde du cheval. C’est notamment le cas de l’IFCE (l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation), qui gère les différentes formations dispensées sur le haras.

Quelles formations sont dispensées ?

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Évidemment, des formations en lien avec le monde équin. Gérées par l’IFCE, ces formations d’excellence concernent les domaines de l’élevage, de la reproduction, de l’équitation, de la sellerie, de la maréchalerie et de l’attelage. La Jumenterie – centre de recherche, d’expertise et d’innovation – accueille tout spécialement les formations en reproduction, un secteur très prisé.

A qui cela s’adresse ?

Selon les activités présentes sur le domaine, le haras s’adresse aussi bien au grand public à travers des visites, des spectacles et des animations qu’aux cavaliers, aux propriétaires de chevaux, ou encore, bien sûr, aux étudiants.

Qu’est-ce qui contribue à son rayonnement ?

Les compétitions qui attirent chaque année les meilleurs cavaliers et chevaux internationaux. Mais aussi les Percherons et Cobs normands élevés à travers le Centre de Valorisation du Cheval et de l’ ne, et qui se vendent dans le monde entier.
Autre élément de fierté, les formations dispensées dont la qualité est reconnue par de prestigieux acteurs du secteur. Un partenariat a même été noué entre l’entreprise Hermès et l’IFCE, permettant chaque année à plusieurs alternants de décrocher une place dans les prestigieux ateliers de la célèbre maison de luxe, situés à Val-de-Reuil.
C’est aussi au Haras du Pin que se situe le Centre de conservation national de semence équine ; les techniques et formation en reproduction, dispensées au sein de la Jumenterie confèrent également au Haras du Pin son statut de pôle équin d’excellence.

C’est quoi la mission patrimoine ?

La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ (Française des Jeux), contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité. En 2022, c’est le Haras national du Pin qui a été identifié comme site emblématique. Soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, la Mission Patrimoine apporte son aide exceptionnelle par un financement de 390 000 euros, chèque remis le 17 septembre 2022, et qui profitera plus particulièrement aux travaux de rénovation des anciennes église et infirmerie vétérinaire du Haras du Pin. Un soutien financier qui sera un véritable accélérateur à cette démarche de sauvegarde engagée par le Haras du Pin.

Quelle est la nature de cette démarche ?

Depuis 2021, le département de l’Orne, par l’intermédiaire de son président Christophe de Balorre et avec le soutien de la Région Normandie, a défini un programme pluriannuel de gros travaux, en trois chapitres : accueil touristique, sport et formation. Un projet qui s’inscrit notamment dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, où il jouera un rôle majeur comme centre de préparation des sportifs. L’objectif ? Redonner son prestige d’antan au Haras national du Pin, et en faire ainsi un lieu d’exception, unique sur le territoire, dédié au tourisme et à la filière équine.

C’est quoi le PISE ?

Le PISE, c’est le Pôle International de Sports Équestres du Haras du Pin et l’un des sites les plus modernes au monde. Après 18 mois de travaux, il illustre justement l’un des chantiers prévus dans le cadre des gros travaux de restructuration, pour le volet sport. Quatre carrières d’échauffement et de compétition, conçues pour une meilleure gestion de la ressource en eau, 300 boxes spacieux aux toits végétalisés pour abriter les chevaux, un espace dédié aux soins vétérinaires, un bâtiment d’accueil avec restaurant panoramique… ce premier volet de travaux replace définitivement le “Versailles du Cheval” au centre de l’attention internationale.

110 jours de concours se dérouleront au PISE en 2024, dont un concours international d’attelage fin juin, une fanzone des Jeux olympiques du 27 juillet au 6 août et le championnat du monde d’attelage à un cheval à la mi-septembre.

Curieux d’en savoir plus ?

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