Première région française pour l’élevage et l’importance économique de sa filière équine, la Normandie se distingue aussi pour ses équipements et son expertise en matière de recherche, de soin et de formation dédiés au cheval. Une excellence que les champions et cavaliers normands portent haut et fort lors des grandes compétitions, comme les JO de Paris 2024.

Le cheval dans l’ADN de la Normandie

Valentin Pacaut – The Explorers
Chevaux pur sang dans le Pays d'Auge en Normandie

Des premières courses de trot sur les plages de Cherbourg aux grandes lignées de champions qui ont marqué l’histoire des courses hippiques et des sports équestres (dressage, saut d’obstacles, concours complet) : la Normandie et le cheval, ce n’est pas seulement une longue histoire, c’est une histoire d’amour !
Anglo-normand, Selle Français, Trotteur, Pur Sang, mais aussi Percheron, Cob Normand : la région jouit d’un savoir-faire unique en matière d’élevage.

Ses structures et sites d’exception – deux haras nationaux, un campus équin, un pôle de compétitivité, une bibliothèque mondiale du cheval – comme la présence de toutes les composantes de la filière sur son territoire, contribuent aussi à sa réputation de terre d’excellence du cheval.

La Normandie sur la première marche des podiums

  • 1ère région d’élevage
    pour le nombre d’éleveurs et de naissances (+ 12 000 /an)
  • 1ère région économique par l’emploi et le chiffre d’affaires
    6 700 établissements, 18 000 emplois, 1,3 Md€ de CA
  • 1ère région pour la recherche équine
    avec 5 centres de recherche
  • 1er label pour l’environnement et le bien-être animal
    pour les structures équines, EquuRES
  • 1er label pour le bien-être au travail pour toutes les entreprises de la filière équine, EquuRES Bien-être au travail

Une politique régionale ambitieuse

Pour la période 2023-2027, la politique équine de la Région s’articule autour de cinq priorités :

  • assurer la réussite des entreprises de la filière ;
  • faire de la Normandie un territoire d’excellence en matière de santé, de performances et de bien-être du cheval ;
  • valoriser le patrimoine équin normand ;
  • faire du cheval un facteur d’attractivité touristique et de rayonnement ;
  • en faire bénéficier tous les Normands.

Bientôt un campus international unique au monde !

A Goustranville, un des deux sites de la Normandie Equine Vallée, un campus international équin dédié à la recherche, à la formation et aux acteurs économiques de la filière verra le jour en 2025.

Quelque 6 500 m2 de nouveaux locaux accueilleront, en plus des laboratoires de recherche déjà existants, la formation en santé équine de l’école vétérinaire d’Alfort, un centre hospitalier universitaire vétérinaire, un amphithéâtre clinique connecté, une résidence étudiante, des bureaux et espaces de coworking. Montant du projet : 42 M€, dont 37 M€ financés par la Région.

Les secteurs qui en ont sous le sabot

Élevage et vente

Avec plus de 8 200 élevages, 4 600 éleveurs et 12 000 naissances par an*, la Normandie est reconnue comme la première région pour l’élevage de chevaux en France. Elle est particulièrement réputée pour ses trotteurs et ses pur-sang, qui s’arrachent parfois à prix d’or. Lors de l’édition 2022 de la prestigieuse vente de Yearlings organisée par Arqana à Deauville, l’un d’eux s’est vendu 2,4 M€ !

Caen est aussi une place réputée pour ses ventes, organisées par la Société du Cheval Anglo-Normand. Les races locales – Cob Normand et Percheron – sont aussi une fierté normande. Installé au Haras National du Pin, le Centre de Valorisation œuvre pour leur préservation, leur formation et leur commercialisation pour le travail, le spectacle ou la compétition.
*chiffres 2019 / Conseil des chevaux de Normandie

Recherche

La réputation de la Normandie n’est plus à faire en matière de recherche équine.

Sur deux sites, Normandie Equine Vallée rassemble des équipements et laboratoires de pointe:

  • le Cirale (centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices),
  • l’ANSES (recherche des causes de mortalité des équidés),
  • Labéo (premier laboratoire européen d’analysés équin),
  • BIOTARGEN (unité de recherche de l’Université de Caen dédiée aux syndromes ostéoarticulaires et respiratoires du cheval).

Ils sont réunis au sein d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS), baptisé CENTAURE, unique en France.

La FNCH – fédération nationale des courses hippiques (recherche et lutte contre le dopage chez les chevaux de sport et de courses) et le centre de recherche de l’IFCE, la Jumenterie du Pin, comptent aussi parmi les structures reconnues en Normandie.

Soins équins

Ici, les chevaux sont chouchoutés ! La région rassemble environ 200 vétérinaires spécialisés, 230 maréchaux et podologues et quelque 70 entreprises spécialisées (ostéopathes, dentistes, shiatsu, etc.).

Les propriétaires peuvent aussi compter sur plusieurs centres de balnéothérapies et de rééducation fonctionnelle (dont Kinésia, à Goustranville) et sur le Respe, premier réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine.

Sports et loisirs

Les 40 000 cavaliers licenciés en Normandie peuvent pratiquer dans un cadre privilégié : dans l’un des 900 centres équestres, dans les chemins de randonnées ou au bord de la mer…

Les amateurs de spectacles et de sports équestres sont eux aussi servis.

Le Pôle Hippique de Saint-Lô, le Pôle international du Cheval Longines-Deauville et le Haras national du Pin contribuent à l’organisation de nombreuses manifestations chaque année (un millier chaque année). Ce dernier accueille même, depuis 2023, un tout nouveau Pôle International de sports équestres, seul équipement de cette dimension en France.

Les courses hippiques

Excitation, sensations, frissons… Les 42 hippodromes normands sont bien connus des turfistes ! La région organise 350 réunions de courses par an et compte 45 sociétés de courses. De l’autre côté des stalles de départ, les cavaliers et quelque 600 entraîneurs normands bénéficient de structures exceptionnelles, comme le centre d’entraînement de Dragey-Rothon, dans la Manche (6 pistes de galop avec vue sur le Mont Saint-Michel), le pôle hippique de Saint-Lô ou encore le centre d’entraînement de chevaux de courses de Deauville-La Touques, l’un des plus grands d’Europe.

Industries et services équins

Alimentation et litière, équipement du cheval et du cavalier, infrastructures, transports, services : plus de 220 entreprises spécialisées ont établi leur paddock en Normandie (15 % des entreprises françaises).

Elles réalisent plus de 550 M€ de chiffre d’affaires.

Parmi les plus emblématiques figurent IMV Technologies France, leader mondial du matériel de reproduction, Théault, numéro un en Europe du véhicule de transport pour chevaux, ou encore Equidéclic, spécialiste des logiciels pour les professionnels équins.

Plusieurs artisans selliers officient aussi sur la terre du cheval. A Louviers, dans l’Eure, Hermès a ouvert en 2022 une nouvelle maroquinerie, qui fabrique, en plus de ses célèbres sacs, des selles et des brides.

Une filière structurée, des professionnels entourés

Les professionnels de la filière équine bénéficient ici de structures qui les fédèrent et les accompagnent dans leur projet.
Basé en Normandie, Hippolia est l’unique pôle de compétitivité dédié à la filière équine en France. Il fédère 215 membres (start-up, entreprises, équipes de recherche, établissements de formation) sur l’ensemble de l’Hexagone. Il accompagne plus de 200 projets innovants par an.
Le Conseil des Chevaux de Normandie représente les professionnels du cheval normands auprès des institutions publiques et privées. Ses actions, nombreuses, portent sur l’emploi, la formation, la compétitivité des exploitations, etc.
Et la filière vit aussi grâce à des structures comme Cheval Normandie, le Comité régional d’équitation, le comité régional de tourisme équestre, les Fédérations de courses hippiques de Normandie

Top 3 des innovations normandes

  • Le test de performance équin
    Développé par la start-up normande Equibiogènes, SynchroGait est un test ADN qui détermine l’aptitude génétique d’un cheval pour le trot. Un outil au service des éleveurs et des propriétaires.
  • Le laboratoire mobile
    Le Labéotruck est une première en France ! Inauguré en 2023, ce laboratoire mobile imaginé par Labéo Normandie permet de réaliser une batterie d’analyses sur les chevaux lors d’événements sportifs. Un plus pour les vétérinaires, notamment en cas de maladies contagieuses.
  • La sangle connectée
    Seaver, start-up née en Normandie et aujourd’hui basée à Paris, a développé une sangle connectée qui permet de mesurer en temps réel les performances de son cheval. Une petite révolution dans l’univers des sports équestres !

Les événements qui font rayonner la filière

La Normandie accueille chaque année plus de 1 000 compétitions équestres avec, parmi les plus connues, le Grand complet du Haras National du Pin, le Longine Deauville Classic (concours international de saut d’obstacles), le concours international de Polo de Deauville Barrière.
Des événements comme le Normandie Horse Show ou les Equidays offrent aussi du grand spectacle au public.
En 2024, à l’occasion des JO de Paris 2024, la Bibliothèque Mondiale du Cheval, basée en Normandie, organisera un colloque à Versailles.

Une filière équine créatrice d’emplois

Avec plus de 800 offres diffusées en 2022*, soit un quart des offres au niveau national, la Normandie est la première région pour l’emploi dans le milieu équestre. Des emplois non délocalisables, stables (1 offre sur 2 en CDI) et pour beaucoup accessibles sans qualification (80 %).
*source : Equi-ressources

Les métiers qui recrutent le plus

Les cinq profils les plus recherchés par les entreprises de la filière équine en Normandie :

  • palefrenier soigneur/garçon de cour
  • enseignant d’équitation
  • cavalier soigneur
  • cavalier d’entrainement
  • assistant d’élevage (la Normandie concentre à elle seule 60 % des offres au niveau national pour ce seul métier).

Des formations made in Normandie

La Normandie offre de nombreuses possibilités de formations à tous les métiers du cheval : maréchalerie, sellerie, valorisation des chevaux de sport et de courses, médecine vétérinaire, recherche, gestion des entreprises équines…
Certaines sont uniques en France : le mastère spécialisé en sciences et management de la filière équine (réouverture septembre 2024), la formation de cavalier de pré-entrainement option débourrage (MFR de Vains), le certificat d’aptitude aux fonctions d’inséminateur équin (IFCE) ou les formations d’ostéopathie animale (EFOA, ESAO).
A noter que depuis 2023, la formation en médecine vétérinaire équine de l’école vétérinaire d’Alfort est dispensée sur le campus normand de Goustranville.

Eloïse Guitton – Normandie Tourisme
Haras national de Saint Lô en Normandie

Les établissements de formation

Pas moins de 37 centres forment aux métiers du cheval en Normandie dont :

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