Haut lieu de l’industrie navale française, le site Naval Group de Cherbourg fabrique les sous-marins parmi les plus sophistiqués au monde. Chaque année, l’usine hautement sécurisée recrute environ 250 personnes pour accompagner la montée en puissance de ses programmes de défense. Un ancrage normand puissant et une aventure industrielle tournée vers l’avenir.
Un site industriel de 50 hectares qui s’étire le long du port militaire de Cherbourg, au cœur de la 2e plus grande rade artificielle du monde. C’est ici que bat le cœur d’un savoir-faire unique en Europe : la construction de sous-marins à propulsion nucléaire. Depuis 125 ans, le site naval a vu naître plus de 100 sous-marins, dont 18 nucléaires, qui participent aujourd’hui à la souveraineté de la France et de nombreux pays. L’histoire commence en 1899, avec la mise à l’eau du Morse, premier sous-marin sorti de l’ancien arsenal. Quelques mois plus tard, le Narval de Maxime Laubeuf pose les bases de l’architecture moderne des submersibles. Depuis, le site n’a cessé d’évoluer. De nouvelles méthodes, l’intégration des technologies de pointe et la formation de générations d’experts ont permis au site de devenir un pilier de la base industrielle et technologique de défense française.
Cherbourg est le centre névralgique de la construction de sous-marins en France, destinés à la Marine nationale et aux marines internationales.
Arrivée à ce poste en 2023, elle pilote la transformation de ce site historique en une plateforme industrielle moderne, innovante et profondément ancrée en Normandie.
Un site industriel stratégique pour la défense nationale
Les activités du site de Cherbourg couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de la construction sous-marine : ingénierie, fabrication des coques, assemblage des structures, intégration des systèmes venus d’autres sites du groupe (Nantes-Indret, Ollioules, Brest, etc.), mise en route et essais des installations navire. C’est ici que sont produits les sous-marins d’attaque de classe Suffren (programme Barracuda) et les futurs sous-marins lanceurs d’engins de 3ᵉ génération (SNLE 3G), composante-clé de la force de dissuasion nucléaire française.
Le SNLE 3G, véritable défi industriel
Destiné à renouveler les 4 sous-marins lanceurs d’engins de 2e génération (Le Triomphant), le SNLE 3G pourra rester en plongée de manière totalement autonome et discrète pendant plusieurs mois. La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le long terme : la construction de la coque du premier SNLE 3G a débuté en 2024, pour une entrée en service progressive de ces sous-marins par la Marine nationale entre les années 2030 et 2080.
Le 20 mars 2024, la première tôle du premier SNLE 3G a été découpée à Cherbourg. Une étape hautement symbolique pour un programme qui va mobiliser le site durant plusieurs décennies.
Un vivier d’emplois et de compétences rares en Normandie
Avec 5 000 collaborateurs sur site, dont 3 300 employés directement par Naval Group, le site de Cherbourg est l’un des plus gros employeurs industriels de Normandie. Pour accompagner ses ambitions industrielles, il recrute environ 250 nouveaux collaborateurs chaque année, tous profils confondus : ingénieurs, soudeurs, électroniciens, chefs de projet, chaudronniers, experts en cybersécurité ou en mécanique de précision. « Cette dynamique est renforcée par les récents succès commerciaux de l’entreprise à l’international et va s’inscrire dans la durée », commente Muriel Lenglin.
Pour former ses équipes, le site de Naval Group s’engage pleinement aux côtés des acteurs locaux : campagnes d’alternance et stages, création sur le site d’une école de conception et d’industrialisation, co-création du programme Haute Ecole de Formation Soudage (HEFAIS)…
Une usine tournée vers l’innovation et l’environnement
Loin de l’image de l’industrie lourde, Cherbourg est un site en constante modernisation. Pour construire les sous-marins du futur, Naval Group investit massivement dans les technologies émergentes.
Le groupe déploie de nombreuses applications avec l’intelligence artificielle pour garantir la disponibilité opérationnelle des navires et optimiser leur efficacité tout au long du cycle de vie. Elle permet d’optimiser la maintenance prédictive, la classification acoustique, ou encore la configuration des systèmes embarqués, par exemple. La fabrication additive (impression 3D industrielle) offre, elle, la possibilité de produire des pièces complexes plus rapidement, avec des gains en performance et en efficacité. Des réflexions sont aussi en cours pour intégrer de nouvelles technologies de propulsion plus durables (comme les batteries lithium-ion pour les modèles de sous-marins à propulsion conventionnelle). Cette culture de l’innovation est aussi une réponse aux défis environnementaux. Certifié ISO 14001, le site intègre désormais l’analyse du bilan carbone dans chacun de ses investissements. La mobilité douce est également encouragée auprès des collaborateurs.
Un fort ancrage local
Si Naval Group rayonne à l’international, c’est aussi grâce à son ancrage local. Le site de Cherbourg travaille avec un écosystème d’entreprises partenaires, de fournisseurs et de sous-traitants qui se développent en parallèle de ses programmes. En lien avec les collectivités, l’UIMM, ou encore la CCI, Naval Group participe activement à l’attractivité industrielle du Cotentin. En avril 2025, un job dating coorganisé avec Attitude Manche et l’Agglomération du Cotentin a permis de mettre en lumière les opportunités d’emploi dans le secteur.
Une industrie d’avenir au service de la paix
À l’heure où les tensions internationales remettent la souveraineté militaire au centre des priorités, le rôle de Cherbourg n’a jamais été aussi central.
Pour celles et ceux qui rêvent de contribuer à une industrie d’excellence, d’apprendre un métier rare et porteur de sens, Naval Group Cherbourg offre la chance de bâtir une carrière solide et de nourrir une certaine fierté ici, en Normandie.
Les entreprises normandes engagées dans
La filière défense et maritime
Thématiques
